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PÉTITION NATIONALE
Appel d’urgence aux Assises de pédiatrie et de santé de l’enfant : revitaliser la PMI et sauvegarder la prévention en santé de l’enfant et de la famille

mercredi 27 mars 2024

Dans quelques semaines, devraient se tenir les Assises de pédiatrie et de la santé de l’enfant.

Professionnel.les de PMI et de santé sexuelle, autres acteurs de santé, parents, citoyens, nous alertons à nouveau les pouvoirs publics, les acteurs de la santé de l’enfant et l’opinion, sur la dégradation continue du dispositif de PMI, largement documentée dans le rapport de la députée Michèle Peyron en 2019 qui affirmait déjà : « Au fil de l’eau, et sans un sursaut des pouvoirs publics, la poursuite des évolutions observées pourrait aboutir à une extinction de la PMI dans la majorité des départements d’ici une décennie ». Le risque est bien de voir disparaître le service public au profit d’une offre exclusivement privée en santé infantile et familiale.

Lors de la préparation des Assises, les organismes représentant les professionnnel.les de PMI et de santé sexuelle, réunis au sein de la plate-forme "Assurer l’avenir de la PMI", ont émis plusieurs propositions pour revitaliser l’ensemble des services de PMI et santé sexuelle  :

-  des objectifs minimaux de couverture populationnelle par la PMI, pour certains déjà proposés par le rapport Peyron  : 20% d’enfants bénéficiant en PMI des consultations infantiles et de visites à domicile par les puéricultrices, 90% des enfants bénéficiant d’un bilan de santé en école maternelle, 15% de femmes enceintes bénéficiant du suivi pré et post-natal, 15% des 11-25 ans bénéficiant d’une consultation annuelle de santé sexuelle, 5% d’enfants, de jeunes et de femmes enceintes bénéficiant de consultations et actions de soutien par des psychologues ;

-  des normes minimales d’effectifs suivants pour atteindre ces objectifs  : une puéricultrice pour 120 naissances, un médecin pour 350 naissances, une sage-femme pour 530 naissances, et promouvoir la place dans les services de PMI de professions précieuses pour l’offre de prévention pluriprofessionnelle, telles les psychologues, les psychomotricien.nes, les éducateurs.trices de jeunes enfants, les auxiliaires de puériculture,... notamment pour soutenir les actions collectives particulièrement pertinentes en prévention ;

-  un choc d’attractivité pour les professions en PMI  : réingénierie du diplôme de puéricultrice en valorisant financièrement leur activité et en revalorisant leur grille au-delà du Ségur de la santé ; reconnaissance du statut médical des sages-femmes en revalorisant leur grille au-delà du Ségur de la santé ; création d’un cadre statutaire commun aux médecins salariés de la fonction publique (PMI-santé sexuelle, santé scolaire, centres de santé, ministères-ARS) en alignant leur grille sur celle des praticiens hospitaliers ; création d’un cadre d’emploi pour les conseiller.es conjugaux.ales dans les centres de santé sexuelle ; revalorisation des grilles salariales des autres professions des services PMI ;

-  un choc de financement pour le dispositif de PMI - santé sexuelle  : ajout à court terme de 200 M€ au financement actuel de la PMI (0,1% de la dépense nationale de santé) pour aller à moyen terme vers 500 M€ portant l’ensemble de la dépense de PMI à 1 Milliard €, en y intégrant le remboursement de l’activité des puéricultrices et des psychologues ;

-  une gouvernance partagée du dispositif de PMI - santé sexuelle  : création par voie réglementaire d’une commission nationale PMI-santé sexuelle, co-animée par la Direction Générale de la Santé et l’Assemblée des Départements de France et chargée, dans le cadre des priorités pluriannuelles de PMI prévues par le code de santé publique, de co-construire des objectifs stratégiques et opérationnels et d’animer le réseau des structures de PMI et de santé sexuelle.

Professionnel.les de PMI et de santé sexuelle, autres acteurs de santé, parents, citoyens, nous soutenons ces propositions et demandons au ministre de la Santé et de la prévention de les inclure dans les mesures des Assises de pédiatrie


Si vous ne recevez pas le mél de demande de confirmation (et ne le retrouvez pas dans vos « spams »), écrivez nous à contact@assureravenirpmi.org

Signatures

4527 Signatures
Date Nom Message
7 mai 2024 DELETOILLE Marion Médecin de PMI
7 mai 2024 Aude VILLEDEY Infirmière-puéricultrice PMI à Lyon
7 mai 2024 RETY Ingrid IPDE
7 mai 2024 lebranchu emilie psychologue PMI
6 mai 2024 PELLICER Hélène Infirmière puéricultrice de PMI
6 mai 2024 LEVY Caroline Je suis puéricultrice de PMI dans le Loiret
6 mai 2024 herviaux céline puéricultrice en PMI au département d'ille et vilaine
6 mai 2024 BLANCAN Mélissa puéricultrice de PMI
6 mai 2024 collot anne sophie sage femme CSS et PMI
6 mai 2024 RANDRIAT MURIEL MEDECIN DE PMI Quand j'entends aux infos que l'état veut mettre en place plus de sanctions aux aux adolescents délinquants ainsi qu'à leurs parents, notamment dans les banlieues, il faudrait commencer par traiter la cause et non seulement les conséquences: valoriser le travail de prévention auprès des familles vulnérabilisées par leur statut social et/ou la pauvreté et/ou la précarité de l'emploi et/ou la maladie etc. C'est bien la prévention dès le plus jeune âge qu'il faut préserver+++ à tout prix dans notre pays
6 mai 2024 SIAU Aurélie Infirmière puéricultrice de PMI
6 mai 2024 BAILLY Nadine
6 mai 2024 SIRON Anne Chargée de mission Fonction publique
5 mai 2024 GIROUX Manon Psychomotricienne DE
5 mai 2024 Cécile Boucher puéricultrice cadre de santé
5 mai 2024 rubi Professeure des universités en sciences de l’éducation
5 mai 2024 Catherine Sarazin DDEN
3 mai 2024 FREARD Françoise Psychomotricienne
3 mai 2024 Moussin Marie-Laure Auxiliaire de puériculture milieu hospitalier
3 mai 2024 Picaud Stéphanie Animatrice lecture en salle d'attente de PMI.

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